Sarkozy propose, pour augmenter le pouvoir d'achat, de travailler le dimanche. Ce ne serait que sur la base du volontariat précise-t-il. Mais c'est se moquer du monde. Bien des caissières ou des vendeuses savent comment le patron leur fait payer un refus de venir le dimanche en leur imposant des horaires décalés, ou en leur refusant leurs dates de vacances, quand ce n'est pas la menace pure et simple du licenciement ?

Aujourd'hui les pressions sont donc déjà fortes alors que le travail du dimanche reste réglementé, mais il n'y aura plus aucune limite s'il devient la règle. Et bien évidemment ce ne sera pas le salarié qui choisira les dimanches mais le patron qui les lui imposera, aux dates qui l'arrangeront.

Sarkozy annonce aussi que cela ne se fera qu'à la condition que les salariés soient payés le double. Voilà une excellente nouvelle pour les milliers de salariés qui travaillent déjà le dimanche, dans les transports, les hôpitaux, la restauration et même dans l'industrie, s'ils prenaient les paroles de Sarkozy au sérieux. Car ils sont bien loin de voir leur salaire doubler ce jour-là.

Mais Sarkozy s'est bien gardé de donner la moindre précision sur qui bénéficierait de ce salaire double, parce que son propos n'est qu'un bavardage sur son thème habituel du " travaillez plus pour gagner plus ". Car si une partie du patronat voudrait bien pouvoir faire travailler le dimanche, il n'a pas envie de majorer pour cela la paye de 100 %. Et ce n'est pas Sarkozy qui va l'y contraindre !