Après neuf jours de grève, les travailleurs d'Ikea Distribution de La Maxe en Moselle ont été les derniers à reprendre le travail, lundi 3 décembre, après les deux autres dépôts de Chartres et Saint-Quentin qui alimentent les magasins de la marque. Les employés des trois dépôts ont obtenu 2 % d'augmentation générale, plus 3 % sous forme d'augmentations individuelles, alors que l'intersyndicale CGT-CFDT-CFTC réclamait 6 % pour tous. Ils ont aussi obtenu que les syndicats aient un droit de regard sur l'évaluation des travailleurs qui déterminera les augmentations individuelles, ainsi que l'étalement, à raison d'un jour par mois, des retenues de salaires liées à la grève. Par ailleurs, la direction a annoncé des négociations avec les syndicats sur le montant de la participation - qui est considérablement moins élevé que dans les magasins.

À La Maxe, la reprise s'est faite tête haute, les travailleurs ayant le sentiment de s'être fait respecter. Cette longue grève en dit long sur le mécontentement des employés qui ont fait grève activement, n'hésitant pas à s'adresser aux clients du magasin Ikea voisin, au grand dam de la direction. La médiatisation de la grève par France 3 Lorraine n'a guère été du goût non plus de celle-ci.

Les travailleurs n'ont pas dit leur dernier mot car, gagner un salaire proche du smic dans un groupe dont le propriétaire, Ingvar Kamprad, est l'homme le plus riche de Suisse, avec une fortune qui s'est accrue de 10 milliards de francs suisses cette année, cela passe de moins en moins.