De sa petite virée en Chine, Sarkozy a rapporté, dit-on, plus de 20 milliards de contrats. Si ces contrats sont finalisés, ces milliards reviendront à Airbus, ou plutôt à Lagardère et à ses lieutenants, qui pourraient placer 160 de leurs machines volantes ; quelques autres milliards reviendront à Areva, qui aurait placé deux de ses réacteurs nucléaires et qui serait le fournisseur du combustible nécessaire pour alimenter les centrales. Quelques miettes, qui se mesurent en millions, tomberaient aussi dans l'escarcelle d'Alcatel, d'Alstom ou de Natixis.

Ce tableau de chasse a sans doute paru suffisant à Sarkozy pour qu'il ne ressente pas le besoin d'évoquer la question des droits de l'homme avec ses interlocuteurs chinois.

Reconnaissons cependant une qualité à ce monsieur bons offices : celle de bon fils et de bon père. Car il a profité de l'occasion pour promener dans l'Empire du Milieu sa vieille mère et son fils aîné. Aux frais de l'État ? Il y a donc une part d'humanité dans tout homme !