La direction de Photonis à Brive, en Corrèze, a annoncé 121 licenciements sur 600 salariés. Cette entreprise qui a touché récemment plus d'un million d'euros d'aides publiques (40 000 euros du Conseil régional et 970 000 euros d'aides de l'État dans le cadre du pôle d'activité Elopsys) fabrique du matériel optique pour la défense et pour le secteur médical.

Depuis plusieurs mois, les salariés craignaient une telle annonce. Pourtant cette entreprise, dont le groupe AXA a racheté 75 % des actions, n'a aucun problème de trésorerie. Mais voilà, comme partout, les actionnaires veulent toujours plus. Travailler chez Photonis, c'est travailler en équipe, en vendredi-samedi-dimanche ou en samedi-dimanche. Et comme cela ne suffit pas, on réduit le personnel. Au Mexique, c'est la moitié de l'effectif qui va être supprimée et d'autres licenciements seraient à venir aux États-Unis.

L'essentiel des licenciements serait prévu dans le secteur médical, secteur qu'AXA aurait l'intention de revendre.

Les salariés ne veulent pas se laisser faire : à 150 ils ont investi et retardé d'une heure le Conseil municipal de Brive. Devant la colère des salariés, les élus, dont le maire UMP de Brive, promettent qu'ils vont tout faire pour sauver les emplois. Vu les subventions récentes qu'ils ont données à cette entreprise, c'est la moindre des choses. Mais les actionnaires ne reculeront pas face à de bonnes paroles, ils ne reculeront que devant la lutte des travailleurs.