Des tables rondes ne tombent que des babioles28/11/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/11/une2052.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Des tables rondes ne tombent que des babioles

Bien peu de cheminots grévistes pensent que les tables rondes entre gouvernement, direction SNCF et directions syndicales, étalées sur un mois puisque la dernière aura lieu le 18 décembre, peuvent apporter quelque chose de positif pour les cheminots quant à l'application de la réforme des régimes spéciaux.

Le gouvernement refuse de revenir sur le passage aux 40 ans de cotisations, sur les décotes de 5 % par année manquante, sur l'indexation des pensions sur les prix.

Dès la première réunion, le seul élément nouveau et un peu significatif est la création d'un dixième échelon d'ancienneté : ceux qui auront plus de 33 ans d'activité à la SNCF toucheront 2,5 % d'augmentation, à répercuter sur la pension de retraite. Cela ne concerne actuellement que la moitié des cheminots et, comme l'âge d'entrée à la SNCF est de plus en plus tardif, il faudra travailler plus longtemps pour bénéficier de ce petit plus.

Autre mesure annoncée, l'intégration de certaines primes dans l'assiette servant au calcul des retraites. Actuellement 88 % en moyenne du salaire sont pris en compte. La direction propose d'y ajouter, entre autres, la prime de vacances et la gratification d'exploitation. Pour un cheminot gagnant 1 500 euros par mois, cela fera une augmentation mensuelle de la retraite d'environ 25 euros (pour 33 ans d'ancienneté) mais aussi une légère augmentation des cotisations retraites.

La SNCF prétend aussi s'engager, " dans le cadre des négociations à venir, à une meilleure prise en compte des pénibilités... " mais à part une prise en compte particulière de certaines primes liées au travail de nuit, de dimanches et fêtes et des astreintes, aucune mesure concrète n'a été avancée par la direction si ce n'est la création d'un observatoire des conditions de travail !

Autant dire que ces négociations, appelées à se prolonger dans le temps, auraient vraiment besoin de la pression des grévistes pour avoir quelque perspective...

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