Mercredi 7 novembre, après sept ans de galère, Pierre, ouvrier et militant syndical, a pu reprendre son travail à l'usine Ferro, dans la zone sud de Limoges, d'où il avait été licencié en octobre 2000 pour avoir couvert un camarade de travail en retard en pointant à sa place. Pierre était un militant syndical actif et le patron avait décidé de faire un exemple.

Il n'était pas seul, c'est sous une haie de drapeaux syndicaux et sous les applaudissements d'une soixantaine de militants de la Zone industrielle sud, auxquels s'étaient joints un bon groupe de ses anciens camarades de travail, qu'il a franchi le portail de l'entreprise.

Il y a sept ans, l'inspecteur du travail avait refusé son licenciement mais le patron s'était adressé au ministre du Travail de l'époque, qui lui avait donné raison. Aidé par l'UD CGT de la Haute-Vienne, Pierre avait alors entamé une lutte de plusieurs années devant la justice.

Le 14 décembre 2006, la cour administrative de Bordeaux prononçait l'annulation de son licenciement et Pierre demandait sa réintégration. Devant le refus du patron, Pierre a dû aller devant les Prudhommes et a obtenu gain de cause. Le patron a encore fait appel, mais finalement il a dû accepter de le réintégrer.

Pour Pierre, les collègues et les militants qui l'ont soutenu, c'est une victoire sur l'arbitraire patronal.