Chèques Postaux - Orléans La Source : Stop au mépris !01/11/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/11/une2048.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Chèques Postaux - Orléans La Source : Stop au mépris !

Pour la première fois, en réaction à une menace de licenciements et à cause d'un ras-le-bol concernant les conditions de travail, une majorité de jeunes travaillant dans les plates-formes téléphoniques se sont réunis et ont décidé la grève.

Depuis deux ans, la direction a créé cinq plates-formes téléphoniques, appelées Modules Relations Clientèles. Sur ces modules travaillent 250 employés. La direction a embauché une centaine de jeunes en CDI et fait appel à des jeunes en CDD à certaines périodes de l'année. Les jeunes contractuels sont en majorité chargés de répondre aux appels des usagers, le plus vite possible. Leur objectif n'est pas de renseigner les usagers mais de les convaincre de continuer la conversation avec... un vendeur, qui doit alors placer un produit de La Poste.

Que l'on soit " apporteur " ou " vendeur ", chacun a des objectifs de vente. Et pour stimuler les ardeurs, la direction organise des challenges, avec primes à l'appui, entre vendeurs, entre modules et entre différents centres de Chèques Postaux.

Les chefs d'équipe, quant à eux, surveillent constamment, contrôlent le temps des communications et autorisent ou non un employé à quitter son poste de travail, même pour aller aux toilettes.

Début octobre, un jeune, excédé par une chef d'équipe qui lui reprochait d'avoir ouvert une fenêtre, a explosé. Il a tout de suite été mis à pied et menacé de licenciement. En défense de leur camarade, ses collègues se sont mobilisés et ont témoigné sur le harcèlement quotidien que faisait subir cette chef. Une assemblée organisée par les syndicats a regroupé 100 personnes. Les participants ont dénoncé les mauvaises conditions de travail, l'entassement de 50 personnes parlant simultanément au téléphone, les pressions incessantes. Pour tous, il n'était pas question d'accepter le licenciement. Une journée de grève a été décidée pour le 6 novembre à propos des conditions de travail.

Devant cette réaction, la direction a reculé. Au conseil de discipline du 24 octobre, le licenciement a été transformé en cinq semaines de mise à pied, au grand soulagement de tous... même s'il est inadmissible de priver un travailleur de son gagne-pain pour plus d'un mois.

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