La restauration collective fait son beurre.25/10/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/10/une2047.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

La restauration collective fait son beurre.

Sous prétexte de la hausse du prix des matières premières alimentaires, les cantines vont augmenter leurs tarifs de 8,5 à 10 %. Il ne s'agit pas du chef et des trois cantinières d'un groupe scolaire qui achètent leurs produits au supermarché : cela n'existe pratiquement plus. Le marché de la restauration collective ( écoles, entreprises, hôpitaux etc.) est dominé à 75 % par trois groupes dont Sodexho, le plus grand groupe mondial. La seule Sodexho sert un million et demi de repas tous les jours en France.

Pour un groupe de cette taille l'approvisionnement ne représente qu'une petite partie du prix de revient des repas. Donc une hausse de 10 % des produits laitiers, de la farine etc., se traduit par une hausse bien moindre du prix du repas. De plus la Sodexho fait de confortables profits (325 millions d'euros en 2006, en hausse de 50 % par rapport à 2005), bénéficie des marchés publics et, comme tous les grands groupes capitalistes, des multiples dégrèvements et cadeaux divers de l'État. Comme toutes les entreprises également, Sodexho et ses deux compères font sans cesse des économies sur le dos de leurs employés. D'après le journal Le Figaro, ces " gains de productivité " se monteraient à 60 millions d'euros par an. Elle n'a donc nul " besoin " d'augmenter les prix des repas, même pas probablement pour maintenir ses profits.

L'augmentation de 10 % du prix des repas dans les cantines ferait rentrer plus de 300 millions d'euros supplémentaires dans les caisses de ces trois sociétés. Un pactole dont la plus grande partie, sinon la totalité, serait un bénéfice supplémentaire, obtenu en rançonnant les consommateurs sous l'oeil bienveillant des pouvoirs publics.

Partager