Fin août Christian Streiff, le PDG du groupe automobile Peugeot-Citroën, a présenté à la presse son plan, nommé " cap 2010 ", pour les trois années à venir. Il explique qu'il va encore accroître la productivité, produire plus (4 millions de véhicules pour cette date), réduire le temps pour sortir un nouveau véhicule... Et tout cela en annonçant des milliers de licenciements, de suppressions de postes (même si cela s'appelle " redéploiement des emplois et des compétences " avec départ au volontariat). Le blocage total des embauches sera maintenu, c'est-à-dire que les départs naturels, d'environ 3 000 par an en moyenne dans le pays, ne seront pas remplacés.

Pourtant les bénéfices sont là, 492 millions d'euros pour le premier semestre 2007, en hausse de 60 % par rapport à la même période de 2006. La CGT a calculé que cela représente 2 300 euros pour chacun des 211 700 travailleurs du groupe dans le monde. Mais les actionnaires et la famille Peugeot en veulent plus. Streiff veut tripler sa marge bénéficiaire et c'est bien sûr aux dépens des travailleurs. Des choix qui ont des conséquences bien concrètes pour les travailleurs dans les usines du groupe PSA.