Lundi 10 septembre, à l'initiative de la CGT, un rassemblement a eu lieu devant le siège de Paris Store, à Thiais, en solidarité avec 17 travailleurs qui en ont été licenciés au mois de mai.

En avril dernier en effet, un contrôle de l'Inspection du travail avait fait apparaître qu'au siège des vingt Paris Store (distribution d'alimentation asiatique) du pays, la quasi-totalité des salariés n'avaient pas de papiers en règle. Pour la plupart originaires du Mali, ils avaient été arrêtés et sommés de quitter le territoire. En outre, leur patron les avait licenciés sans indemnité en prétendant ne pas savoir qu'il employait des sans-papiers, parfois depuis des années !

Depuis, préfecture et patron se renvoient la balle. Le patron affirme être prêt à réembaucher ces 17 travailleurs... dès que la préfecture du Val-de-Marne aura régularisé leur situation. Quant à celle-ci, elle laisse entendre qu'elle pourrait le faire, pourvu qu'ils aient un contrat d'embauche !

Cette situation n'a malheureusement rien de très particulier. Rien que dans le Val-de-Marne, il y a eu récemment un cas analogue (et seulement partiellement réglé) à l'entreprise Métalcolor de Bonneuil. Et à Créteil, en ce moment, ce sont six intérimaires sans papiers travaillant pour Velux qui ont été licenciés.

Même si nombre d'inspecteurs du travail refusent de prêter la main à cette chasse aux sans-papiers sur les lieux de travail, tous n'ont pas de tels scrupules. Et les autorités ont beau prétendre lutter contre les employeurs qui exploitent une main-d'oeuvre qu'ils espèrent plus malléable, car sans papiers en règle, c'est d'abord aux victimes de cette exploitation patronale qu'elles s'en prennent. Alors, à Paris Store comme à Velux, à Métalcolor et ailleurs, il faut la régularisation et l'embauche des salariés sans papiers !