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Leur société
Bouclier fiscal : Les plus riches dispensés de fait de CSG-CRDS
Une des mesures fiscales les plus scandaleuses, parmi celles considérées comme " urgentes " par le gouvernement et adoptées fin juillet par le Parlement, consiste à inclure le montant des impôts concernés par le bouclier fiscal, la CSG et le CRDS.
Ce bouclier fiscal inventé par Raffarin en 2005, et qui consistait à l'époque à limiter à 60 % au maximum le taux d'imposition des plus gros revenus, et qui était déjà un cadeau pour eux, a en effet non seulement été rabaissé à 50 %, mais permet à ses bénéficiaires d'intégrer dorénavant la CSG et le CRDS dans ce calcul.
Les grandes familles bénéficiaires de la mesure tirent l'essentiel de leurs revenus des placements, financiers, boursiers ou annexes. Ces revenus se chiffrent souvent en centaines de millions d'euros par an.
La justification avancée par les gouvernements pour mettre en place et augmenter la CSG était qu'il fallait imposer " la solidarité à tous " et que pour cela, tous les revenus, y compris ceux des plus riches, étaient également soumis à cette CSG-CRDS, à 11 %. C'est ainsi que, jusqu'à juillet 2007, les plus fortunés s'acquittaient sur tous les revenus de leurs placements les plus variés d'une petite ponction de 11 %. Ce n'était pas la mer à boire.
Malgré tout, vu l'importance de leurs revenus, cette contribution, même limitée à 11 %, pouvait représenter beaucoup plus que l'impôt sur la fortune qu'ils payaient par ailleurs.
Ainsi en permettant, à travers une mesure qui semble " technique " et annexe, aux familles les plus riches du pays d'intégrer la CSG et le CRDS au bouclier fiscal, Sarkozy vient de leur faire un cadeau royal.
Les salariés, les retraités et les chômeurs qui ne bénéficient d'aucun allégement de CSG-CRDS, tous ceux qui vont être, en plus des déremboursements déjà imposés, ou des franchises à venir, obligés de dépenser des dizaines d'euros supplémentaires pour se soigner, apprécieront l'esprit de " solidarité " de Sarkozy. Une solidarité qui consiste à rançonner les moins fortunés pour permettre à la toute petite minorité des plus fortunés de payer encore moins.