L'arlésienne de l'impôt-plancher sur le revenu.18/07/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/07/une2033.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

L'arlésienne de l'impôt-plancher sur le revenu.

Avec le vote du " paquet fiscal " par le Parlement, c'est un véritable " paquet cadeau " que le gouvernement a fait aux plus riches, un cadeau estimé à 13,6 milliards d'euros. À force de réduire leurs impôts, certains n'en payeront même plus, tout à fait légalement, en profitant de quelques-unes des 400 " niches fiscales " qui représentent entre 30 et 40 milliards d'euros par an, ou bien des passe-droits fiscaux fabriqués sur mesure.

Comme cela risquait quand même de faire mauvais genre, certains députés, y compris dans les rangs de l'UMP, comme par exemple Michel Bouvard, le vice-président de la commission des finances, ont relancé l'idée d'un impôt minimum sur le revenu des particuliers, un impôt-plancher, " pour éviter que certains soient totalement dispensés de payer l'impôt ".

Mais en 2005 déjà, au moment de l'instauration du bouclier fiscal (passé depuis de 60 à 50 % pour encore mieux protéger les plus riches), Coppé alors ministre du Budget avait annoncé la constitution d'un groupe de travail sur cette question pour ensuite discrètement le torpiller, comme l'explique Bouvard : " Nous avons dû renoncer à la demande du ministre du Budget "...

En 2007, Christine Lagarde, actuelle ministre des Finances, s'est dite prête à " examiner avec la plus grande attention toutes les pistes " ajoutant sans rire " nous allons nous approprier cet héritage " et elle s'est engagée " dans un souci de justice fiscale... à présenter différents scénarios d'ici au 15 octobre ".

Les cadeaux fiscaux aux plus riches sont votés tambour battant, mais leur " impôt plancher " aura du mal à sortir des cartons.

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