Près de cinq cents habitants du quartier ont tenu à témoigner leur émotion et leur soutien à la famille du jeune Nelson, fauché sur un passage clouté par une voiture de police le samedi 23 juin. Une marche silencieuse, banderoles et photos à sa mémoire, s'est déroulée samedi 30 juin, de la cité où la famille habite jusqu'au lieu de l'accident mortel.

Parmi la foule, toutes les discussions tournaient autour des mêmes questions : pourquoi jamais rien n'a-t-il été fait pour rendre cette route moins dangereuse alors que plusieurs accidents mortels ont eu lieu ? La plaque pour Nelson a été apposée sur un mur proche de l'accident, où elle côtoie une autre plaque rappelant la mort d'un autre jeune au même endroit. Depuis des années, des habitants réclament des aménagements ou au moins des ralentisseurs. De la mairie au département, les responsables se renvoient la balle et rien n'a été fait.

Autre question : pourquoi des policiers - on dirait parfois une tradition - se plaisent à foncer dans les rues, comme cela a été le cas cette fois-ci, alors qu'aucune urgence ne le justifie ? Et puis beaucoup de participants à la marche répétaient ce qu'a déclaré le père de Nelson : si un jeune en voiture avait tué un policier sur un passage clouté, aurait-il été relâché au bout de 24 heures comme l'a été le policier qui conduisait ?

Et dans cette voiture de police conduite par un simple stagiaire de vingt-deux ans, n'y avait-il pas d'autres responsables ?