Avec l'exonération de cotisations sociales sur les heures supplémentaires, Sarkozy, comme chacun l'avait compris, n'envisage que de faire un royal cadeau au patronat. Pour beaucoup de patrons ce cadeau risque néanmoins d'être bien inutile, car ils ont depuis longtemps réglé en partie le coût, trop élevé à leurs yeux, de la force de travail, en omettant tout simplement de rétribuer les heures supplémentaires effectuées.

Ainsi, selon l'inspecteur du travail Gérard Filoche, sur les " 2,5 milliards d'heures supplémentaires estimées soit l'équivalent de 1,2 million d'emplois : la majorité ne sont déjà ni recensées, ni majorées comme la loi le prévoit, ni cotisées auprès de nos caisses salariées ".

Comment s'étonner ensuite si neuf plaintes sur dix de salariés auprès de l'inspection du travail concernent des heures supplémentaires effectuées mais impayées.

Les heures supplémentaires sont souvent effectuées " au noir " et " payées sous la table "... quand elles le sont.

Sarkozy et tous ceux qui vantent le " travailler plus pour gagner plus " sont les chantres de la liberté d'entreprendre aux dépens des autres, et même de la liberté de se mettre l'argent des heures supplémentaires dans la poche.