- Accueil
- Lutte ouvrière n°2029
- Echos de EDF-GDF
Dans les entreprises
Echos de EDF-GDF
Les grandes manoeuvres pour inciter les consommateurs à quitter les tarifs réglementés d'électricité ou de gaz le 1er juillet ont commencé. Ainsi, le PDG de Poweo, une société « concurrente » d'EDF, affirme que ses prix de l'électricité seront inférieurs aux tarifs réglementés.
Comment ? Poweo a signé avec EDF un protocole d'échange industriel qui lui permet d'obtenir pour 15 ans de l'énergie de base à un prix compétitif. En contrepartie, EDF - qui comme chacun sait, n'a vraiment pas les moyens d'investir dans de nouvelles centrales - pourra disposer de l'énergie de pointe des futures centrales Poweo.
Poweo, EDF et autres s'entendent donc pour détacher le maximum d'abonnés des tarifs réglementés. Ensuite ces abonnés qui n'auront plus la possibilité de revenir aux tarifs régulés, pourront être plumés en toute tranquillité.
Comment faire payer les pauvres ?
La perspective de l'augmentation des prix de l'électricité n'inspire pas que du plaisir aux patrons des entreprises qui la commercialisent.
En effet, une question se pose à eux : comment faire payer quand même les pauvres alors que les tarifs seront trop élevés pour eux et comment les empêcher d'accéder à l'énergie par des moyens frauduleux ?
Ainsi dans un article de l'intranet Recherche et Développement intitulé « précarité et gestion des clientèles démunies », on apprend qu'un séminaire va bientôt se tenir pour discuter de ces graves questions, avec une idée forte : à la notion de « service public » on devrait substituer la notion de « services aux publics », c'est-à-dire de services différenciés suivant les publics.
Aux pauvres, les coupures ou une fourniture minimale d'électricité pour leur tirer le maximum d'argent ; aux autres, moins pauvres, la grosse facture. Extraits du bulletin Lutte Ouvrière EDF Chatou
Retraite à 37,5 annuités pour tous !
Après une première attaque contre notre régime de retraite avec la création d'une caisse de droit privé adossée au régime général, le gouvernement annonce qu'il va remettre en cause en 2008 tous les régimes spéciaux de salariés : EDF, SNCF, RATP etc., pour les aligner sur le régime général.
Ainsi, la durée de cotisation passerait de 37,5 à 40 annuités ; la pension serait calculée sur la base de 50 % des vingt-cinq meilleures années au lieu de 75 % du dernier salaire ; des pénalités de 2,5 % par trimestre manquant pour les durées de cotisation inférieures à quarante ans au lieu de la proportionnalité du nombre d'annuité ; et plusieurs autres conditions comme la prise en compte du service actif seraient remises en cause.
Après les attaques contre les salariés du privé, voici celles contre ceux des régimes spéciaux. Tout cela augure de nouvelles attaques contre l'ensemble des régimes de retraite avec les projets d'allongement à quarante-deux annuités de cotisation... alors que les profits explosent.
Ne nous laissons pas faire. Extrait du bulletin Lutte Ouvrière EDF-R&D Chatou