La TGV Est vient d'être inauguré ; Strasbourg et Paris ne sont plus qu'à 2 h 20 l'un de l'autre, au lieu de 4 heures, et Reims à 45 minutes de Paris. C'est un progrès, sans aucun doute. Le problème c'est que, du coup, les prix des billets augmentent eux aussi, de 20 à 50 %. Quant aux deux nouvelles gares implantées en rase campagne, qui ont coûté quelques dizaines de millions d'euros, elles ne sont pas reliées au réseau régional et celle de Louvigny, en Moselle, la plus difficilement accessible, devra même être remplacée par une autre, mais seulement en 2013.

Enfin, tout le réseau régional est perturbé par l'arrivée du TGV : des arrêts ont été supprimés, des horaires modifiés. Trois jours avant l'inauguration du train à grande vitesse, deux cents usagers en colère ont bloqué les trains dans une petite gare de Moselle, à Novéant, pour protester contre la suppression de plusieurs arrêts de trains express régionaux ; ainsi, d'après le maire, de jeunes handicapés allant à un centre d'aide par le travail (CAT) devront emprunter une correspondance et des collégiens devront attendre trois quarts d'heure le train du soir. Sur les 600 changements d'horaire impliqués par le passage du TGV, un bon nombre gêne les usagers pour arriver à l'heure à leur travail. Le Conseil régional de Lorraine a déjà recensé plusieurs dizaines de réclamations.

Ce n'est pas nouveau, le TGV, c'est pour le prestige et les hommes d'affaires, même si d'autres en profitent ; les usagers qui empruntent des parcours non prévus dans son programme sont priés de se débrouiller !