Impôt sur la fortune : Beau temps pour les riches13/06/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/06/une2028.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Impôt sur la fortune : Beau temps pour les riches

L'ISF, l'impôt de " solidarité " sur la fortune, cible des attaques de la droite et accusé, comme la fiscalité directe dans son ensemble, de faire fuir les riches hors des frontières, a été acquitté en 2006 par près de 457 000 ménages, soit 16 % de plus que l'année précédente. Appliqué aux patrimoines dépassant, en 2006, 750 000 euros, l'ISF ne concerne pourtant pas les biens professionnels ni les oeuvres d'art, par exemple.

Les exonérations, additionnées au système de déclaration volontaire qui régit l'ISF, limitent fortement le rendement de cet impôt. Les 3,6 milliards d'euros collectés ne représentent que 1 % environ des recettes fiscales, mais sont néanmoins en augmentation de 20 % en 2006. Selon le Syndicat unifié des impôts (SNUI), 86 % des ménages imposés l'ont été d'une somme moyenne de 1 100 euros seulement.

De plus, à dater de janvier 2007, tous bénéficieront, si nécessaire, du " bouclier fiscal " plafonnant leur imposition à 60 % de l'ensemble de leurs revenus. Cette protection des riches, mise au point par le gouvernement de Villepin, sera encore renforcée si Sarkozy tient sa promesse de limiter les prélèvements à hauteur de 50 %. Autre échappatoire possible, l'investissement de 50 000 euros dans une PME, également promise par l'ex-candidat pendant sa campagne, qui permettrait potentiellement à 95 % des redevables de l'ISF de se trouver exonérés.

" Il n'y aura pas de suppression de l'impôt de solidarité sur la fortune, si je suis président ", déclarait-il début 2007. Cette mesure, qui serait provocante à l'égard des couches populaires, n'est en effet pas nécessaire : l'ISF ne pèse guère sur la richesse croissante des plus fortunés.

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