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Leur société
Un nouveau contrat de travail : Unique...ment pour servir les intérêts patronaux
Le gouvernement " donne aux organisations syndicales jusqu'à la fin de l'année pour travailler sur la question du contrat de travail unique ", a déclaré le Premier ministre, Fillon, sur Europe 1 le 23 mai. Il a ajouté : " Le contrat de travail unique ne sera pas un CNE " (contrat nouvelles embauches). Sarkozy s'était pourtant déclaré, le 24 janvier dernier, en faveur d'un " contrat unique, inspiré du CNE ". Mais au gouvernement, on n'est pas à un mensonge près.
Fillon prétend que le but du contrat de travail unique " est la simplicité et la lisibilité, alors qu'il y a actuellement 38 contrats de travail ". Mais, sous couvert de " simplification ", ce contrat irait dans le sens de ce que demandait le Medef l'année dernière, au moment où le gouvernement Villepin tentait d'instaurer le CPE - le contrat première embauche. Son Conseil exécutif avait alors dit que le CPE aurait toujours été bon à prendre, mais que " la vraie réflexion n'est plus là " et qu'elle " doit se concentrer sur la nécessaire évolution du contrat de travail dans notre pays ". Le Medef s'était prononcé pour un contrat " plus simple, plus direct, agissant de manière beaucoup plus globale et beaucoup plus rapide sur le marché du travail ".
Aujourd'hui, le gouvernement Sarkozy-Fillon reprend donc le programme du Medef à son compte, afin que le patronat puisse licencier avec encore moins de gêne. La façon dont le CPE a dû être remis au placard, suite aux manifestations de la jeunesse, montre la voie à suivre pour renvoyer le nouveau contrat à la poubelle.