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Renault Trucks - ArvinMeritor Vénissieux Saint-Priest : Tous les sites doivent être reconnus amiante
Mardi 15 mai, plusieurs centaines de salariés de Renault Trucks et ArvinMeritor à Vénissieux-Saint-Priest et d'Iribus à Annonay, tous anciens sites de Renault Véhicules Industriels ont débrayé plusieurs heures pour se rendre au tribunal administratif de Lyon.
Celui-ci était saisi d'une demande d'annulation de la décision du ministère de l'Emploi qui, en 2005, avait refusé l'inscription de ces sites sur la liste des sites amiante. Cette inscription permettrait aux salariés ayant été exposés de faire valoir leur droit à une préretraite amiante, soit un départ un an plus tôt pour cinq ans d'exposition.
On a pu constater que le commissaire du gouvernement avait une attitude complètement différente selon qu'il s'agissait d'une demande provenant uniquement des salariés, comme c'est le cas à Vénissieux et Saint-Priest, où la direction n'est pas favorable à cette reconnaissance, ou bien d'une demande venant à la fois des salariés et du patron, comme à Irisbus à Annonay.
Pour les sites de Vénissieux, il demandait la confirmation de la décision du gouvernement et le rejet de la demande des salariés, alors que pour le site d'Irisbus à Annonay il se prononçait pour cette reconnaissance.
Pourtant, à Vénissieux-Saint-Priest comme à Annonay, les témoignages des salariés ne manquent pas sur l'utilisation massive de l'amiante ou de produits en contenant, dans de nombreux ateliers. D'ailleurs, un certain nombre de travailleurs sont décédés de maladie liée à l'amiante et d'autres sont reconnus en maladie professionnelle.
Le jugement sera rendu dans un mois. Mais il ne serait que justice que les salariés qui ont été empoisonnés pendant des années puissent profiter de la retraite un peu plus tôt.