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Dans le monde
Maroc : Liberté pour les militants emprisonnés !
Dans plusieurs villes du Maroc, les manifestations du 1er mai ont donné lieu à des dizaines d'arrestations, à la suite desquelles sept militants membres d'organisations syndicales, comme l'Union des Travailleurs Marocains (UMT), ou de défense des droits de l'Homme, sont encore en prison.
Deux d'entre eux, parmi ceux qui ont été arrêtés à Agadir après leur participation à la manifestation, affirment avoir été contraints sous la torture et la menace de viol de signer un procès-verbal de police. À la suite de quoi ils ont été inculpés et jugés pour " atteinte aux valeurs sacrées du Royaume ". C'est sous ce chef d'inculpation, qu'ils rejettent évidemment, que, le 10 mai, le tribunal de Première instance d'Agadir les a condamnés à deux ans de prison ferme et 10 000 dirhams d'amende (900 euros).
À Biougra, dans la région d'Agadir, une réunion de solidarité avec les détenus a été organisée pour protester contre les arrestations et le maintien en détention des militants. Choqués par la lourdeur des peines infligées, des intervenants ont mis en parallèle les déclarations du pouvoir sur les droits dans le " Nouveau Maroc " et l'attitude répressive des autorités policières et judiciaires. La condamnation d'un des militants, ouvrier agricole syndicaliste de la région de la Souss, n'est sans doute pas sans rapport avec le soutien des autorités locales aux propriétaires des terres et aux sociétés d'État qui y prospèrent, ainsi que les capitalistes français importateurs d'agrumes, grâce à l'exploitation des paysans pauvres et ouvriers agricoles.
On ne peut qu'être indigné par ces arrestations et les peines infligées et exiger, avec tous ceux qui protestent au Maroc, la libération des manifestants et militants emprisonnés.