Jeudi 10 mai, à Chambéry, la manifestation nationale de protestation appelée par la CGT contre les menaces de licenciement visant des employés d'EDF-GDF, a été un succès. Près de 4 000 travailleurs, essentiellement des salariés d'EDF-GDF de la Région Rhône-Alpes et de toute la France, avec des délégations d'autres corporations de Chambéry, ont défilé dans les rues de la ville, en scandant " So-so-so-solidarité " ou " Ils bradent notre énergie, pour en faire des profits ".

Tout avait commencé en octobre 2006, où des grèves (à Valence le 3, à Paris le 19) exprimaient l'opposition des personnels de Gaz de France à la privatisation-fusion avec Suez de la compagnie nationale. Lors de ces grèves, les bureaux des directions ayant été envahis, la direction a ensuite invoqué ce qu'elle appelle des " bousculades d'employés " et des " saccages de bureaux " pour traduire en conseil de discipline sept agents de la région parisienne et quatre de Rhône-Alpes. À Paris trois d'entre eux et à Valence un d'entre eux sont menacés de licenciement.

Au cours de la manifestation, un responsable de la fédération CGT Mines et Énergie affirma : " Le patronat veut étouffer les actions revendicatives, faire peur et mener une campagne de répression. "

Gageons que l'ampleur de la protestation, son dynamisme, vont faire réfléchir certains.