À Marseille, les habitants des cités des Oliviers, des Mimosas, et des Lauriers subissent en permanence des pannes d'ascenseurs. Aux Lauriers, qui atteignent treize étages, depuis des mois pour certains, onze ascenseurs sur quinze sont en panne. Cela contraint les habitants à passer par les toits pour rejoindre leurs logements. Car les mamans avec des enfants en bas âge et des poussettes, les personnes âgées ou celles chargées de commissions ne peuvent monter leurs étages à pied. Elles n'ont alors trouvé comme seul moyen que d'emprunter l'un des ascenseurs qui fonctionnent encore pour atteindre le toit-terrasse et continuer ensuite leur chemin à pied sur le toit pour rejoindre la cage d'escalier de leur bâtiment !

Seule l'entr'aide rend la situation supportable, mais elle devient très dangereuse en cas d'urgence, ou tout simplement quand les enfants rentrent de l'école.

Les charges versées par les locataires n'ont en tout cas pas servi à maintenir les ascenseurs en état. Comme le dit une habitante : " Je paie 350 euros par mois pour un T2, dont 150 euros de charges, pour quoi faire ? "

Cette situation est connue du bailleur. Depuis 2000, les locataires réclament que les cabines d'ascenseurs, vétustes et tombant régulièrement en panne, soient remplacées. Mais la société de HLM propriétaire des bâtiments, Habitat Marseille Provence, n'en a que faire. Elle a laissé pourrir la situation et n'annonce le début des travaux - s'ils débutent enfin - que pour la mi-mai 2007. Le renouvellement complet de 131 ascenseurs vétustes de cités gérées par HMP ne devrait s'achever que dans trois ans. Le coût des travaux est estimé à 14,5 millions d'euros.

Et la vie d'un gosse qui tomberait du treizième étage, elle l'estime à combien ?