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Dans les entreprises
Philips : Super-bénéfices sur le dos des salariés.
+ 446 %, c'est la hausse du bénéfice net de Philips pour le premier trimestre 2007, soit 875 millions d'euros. 2006 n'avait pourtant pas été une mauvaise année puisque les bénéfices avaient augmenté de 87 %. Le PDG du groupe se félicite d'avoir réussi la mutation du groupe en concentrant ses activités sur l'électronique grand public, l'éclairage et le matériel médical, et en se retirant des secteurs jugés trop peu rentables par les actionnaires.
Cependant cela a eu un prix. Ainsi, en abandonnant le marché des téléphones portables, Philips a mis à la rue, rien qu'en France, 1 235 personnes, dont 1 142 à l'usine du Mans où travaillaient 2 500 personnes. À Caen, l'usine de 1 500 personnes n'en comptait plus que 950 en 2004. Et dans les 60 pays où Philips est implanté, le groupe employait près de 161 000 personnes en 2004 et ils n'étaient plus que 120 000 en 2006 !
Pendant que Philips licenciait des dizaines de milliers de travailleurs, les subventions ont continué à couler à flot. Ainsi à Caen, pour ouvrir un centre de recherche le groupe a reçu 33 millions d'euros et 20 millions de crédit d'impôts du gouvernement Raffarin... sans bien sûr aucun engagement de création d'emplois nouveaux. Et Philips, entreprise néerlandaise, a pu aussi compter sur la sollicitude de son gouvernement qui, début 2007, a diminué le taux d'imposition sur les entreprises. Alors qu'il était de 29 ou 34 % selon les bénéfices de l'entreprise, il est passé à 20 ou 25 %.
Aux Pays-Bas comme en France, l'argent public sert à subventionner les trusts, et en particulier les plus gros comme Philips.