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Dans le monde
Banque Mondiale : Un aigrefin dans la caverne des brigands.
Paul Wolfowitz, président de la Banque Mondiale, est accusé d'avoir augmenté de 60 000 dollars le salaire annuel de sa collaboratrice et compagne, le portant à 193 000 dollars (plus que celui d'un ministre), sans autre justification que son bon plaisir.
Ses collègues en tombent des nues : un homme qui avait jusque-là fait preuve de l'honnêteté et de la droiture les plus parfaites ! Pensez donc, serviteur de l'État américain pendant trois décennies, il a fini sa carrière comme sous-secrétaire à la Défense de Bush et avocat farouche de l'intervention militaire en Irak, c'est-à-dire avant tout des profits des marchands de canons et des pétroliers.
Loyal serviteur, il accepté de porter le poids des mensonges de l'équipe Bush sur la guerre en Irak et, quittant le gouvernement, il a pris ce poste à la Banque Mondiale dans le but avoué de " lutter contre la corruption ". Là, fidèle à la vocation de la Banque Mondiale, il a contribué à inculquer aux gouvernements des pays pauvres les principes de la saine gestion, et cela par les moyens de l'étranglement financier.
Bon gestionnaire et comptable des deniers publics, il a par exemple suspendu un prêt de 124 millions de dollars au Tchad, car il soupçonnait le gouvernement de ce pays de se servir au passage.
Enfin, homme d'une grande rigueur intellectuelle, il a appliqué à son économie domestique les principes qu'il défend dans l'économie mondiale : les puissants se servent tout de suite, ensuite advienne que pourra.