Sogerma Services : Gagner plus... en faisant travailler plus.13/04/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/04/une2019.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Sogerma Services : Gagner plus... en faisant travailler plus.

À Sogerma Services, une entreprise de maintenance aéronautique, il s'est trouvé deux syndicats (CGC et FO) pour signer avec la direction un accord qui prévoit que les travailleurs devraient travailler plus gratuitement. Le patron a, en effet, le culot de donner le " choix " aux 475 salariés entre accepter de travailler 39 heures, mais en restant payés 35 heures, ou bien être licenciés économiques !

Sogerma avait encore 1 100 salariés il y a un an, avant que sa maison-mère (EADS-Airbus) ne décide de fermer son site bordelais. Elle en compte moitié moins aujourd'hui, même si l'on ajoute les 135 salariés restés au sein d'EADS aux 475 de Sogerma Services, devenue filiale de TAT.

Diviser l'effectif par deux ne suffisait pas au patron. Maintenant, c'est le chantage : du travail non payé ou la porte. Il ne fait même pas semblant de dire que les affaires vont mal. Non, elles vont si bien qu'il cherche à embaucher 50 salariés supplémentaires. Mais, embauche ou pas, ce que veut ce patron, c'est faire travailler plus les salariés, leur faire produire plus de profits, sans qu'ils touchent un euro de plus. Tout comme Airbus qui, il y a quelques semaines, malgré un carnet de commande rempli pour cinq ans, parlait de passer dans certaines usines aux 40 heures payées 35, et comme bien d'autres patrons qui agissent de la même façon.

Sarkozy peut essayer de faire croire qu'avec son " travailler plus, pour gagner plus ", les travailleurs auraient quelque chose à y gagner. Il y a six millions de travailleurs qui font plus de 48 heures par semaine, et cela sans même, à s'épuiser au travail, avoir une paie mirobolante... Sinon cela se verrait et tout le monde le saurait !

Travailler plus ? C'est " tout bénef' pour le patron " et les actionnaires, et pour eux seuls. Quant aux bobards de Sarkozy, ils ne sont là que pour justifier le " toujours plus " patronal.

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