Le matin du 5 avril, en gare de l'Est à Paris, une rame banlieue a heurté le butoir. Elle était pourtant en fin de course à la vitesse réglementaire, entre 5 et 7 km/heure. Dans le train très chargé, on a relevé plusieurs dizaines de blessés, heureusement, légers.

Le conducteur a été entièrement mis hors de cause. En revanche, la direction de la SNCF et, en particulier, le directeur du réseau Transilien de l'Ile-de-France, Thierry Mignauw, devraient, eux, rendre des comptes. Car sur ces rames de type Z2N, d'une vingtaine d'années, ce qui n'est pas vieux pour du matériel de ce type, il existe un problème technique de freinage, surtout à basse vitesse, problème connu et reconnu. En effet, à partir de 6 km/heure, les portes voyageurs se débloquent automatiquement. Le conducteur doit donc moduler son freinage afin que personne ne descende du train avant l'arrêt total. Si le temps de réaction au freinage est plus long qu'il ne devrait, il peut arriver sur les butoirs comme cela vient de se produire gare de l'Est, avec des conséquences dont la gravité n'est pas prévisible.

La direction est parfaitement consciente du problème puisque certaines de ces rames ont été modifiées en conséquence. D'autres pas.

Pourquoi ? Sinon - à moins que cela soit par négligence - pour faire des économies sur l'entretien des rames banlieue ?