150 personnes se sont rassemblées, samedi 30 mars, à l'appel de l'Union locale CGT du Grésivaudan (vallée industrielle de la région grenobloise), pour protester contre la fermeture de deux papeteries de la ville de Domène. À ce jour, 132 travailleurs des Papeteries des Alpes et de la Gorge ont reçu leur lettre de licenciement, sans compter les emplois supprimés dans les entreprises extérieures.

Les fermetures d'entreprises continuent de sinistrer cette très ancienne région industrielle où s'étaient développées les industries papetières et métallurgiques, autour de l'acier et de l'aluminium. Elles viennent après les fermetures de Bonmartin, J.B. Morel, Sodipan, et dans une petite ville comme Domène elles signifient une nouvelle augmentation du chômage, des commerces qui ferment, de l'argent en moins dans les caisses de la commune et donc une diminution des services offerts à la population. Non loin de là, à Saint-Pierre-d'Allevard, ce sont 40 postes qui vont être supprimés à Ugimag France.

Lors du rassemblement, le maire UMP de la ville de Domène, en campagne électorale, a sollicité la parole après les représentants syndicaux et, soutenu par quelques personnes de sa claque, a prétendu tout mettre en oeuvre pour atténuer l'impact de ces licenciements. Cela a entraîné l'indignation, les sifflets et les huées de bon nombre de manifestants à l'adresse de cet adepte de la politique antiouvrière du gouvernement actuel.

Lundi 2 avril, il y a eu à nouveau un rassemblement, à Crolles, pour dénoncer les licenciements dans cette vallée, mais cette fois devant STMicroelectronics, où une menace plane sur 200 emplois, avec la présence de Bernard Thibault. La lutte contre les suppressions d'emplois continue.