Près de 400 personnes étaient réunies le 17 mars à l'heure de l'intervention de notre candidate, dans le cadre de la fête annuelle de Lutte Ouvrière à Villers-Saint-Paul près de Creil, un public populaire et enthousiaste. Quand Arlette Laguiller a affirmé la nécessité de s'en prendre aux profits colossaux des entreprises pour garantir les emplois, chacun pouvait en juger par ce qui se passe sur place. À quelques centaines de mètres de là Total, qui annonce 12,6 milliards d'euros de bénéfices, vient de fermer son usine Arkema, en supprimant 155 emplois avec licenciements secs. Quatre kilomètres plus loin, elle procéde à Liancourt à un nouveau plan de licenciements dans sa filiale Mapa, préparant la fermeture de l'usine. Le géant sidérurgique Arcelor-Mittal lui, malgré ses milliards de bénéfices, continue sur Montataire son plan de 434 suppressions d'emplois, obligeant les salariés à déménager à des centaines de kilomètres s'ils ne veulent pas pointer à l'ANPE et profitant de ce contexte pour baisser de 11 % les salaires d'embauche.

Ce qui se passe chez Airbus à Méaulte dans la Somme est tout aussi révélateur. Après avoir offert des dizaines de millions d'euros aux patrons d'Airbus, avec le résultat qu'on a vu, le président socialiste de la région vient d'annoncer qu'il en reverserait encore, sans même obtenir la suppression d'un seul licenciement. Pendant ce temps, le même supprime à tout-va les aides aux chômeurs de la région.

C'est dire si Arlette a été applaudie quand elle a proposé, elle, de s'en prendre aux profits patronaux.