Après plusieurs jours de débrayages et sept jours de grève, la direction de Famar (façonnier pour l'industrie pharmaceutique) a fini par reculer en partie, proposant 45 euros d'augmentation pour les bas salaires.

C'est 10 euros de plus que ce qui était proposé au départ, mais cette augmentation est à effet rétroactif à partir du 1er janvier. La direction s'est aussi engagée sur des augmentations individuelles pour tous les nouveaux embauchés depuis 2004. Comme les grévistes étaient en grande majorité des jeunes, au final, pour beaucoup d'entre eux, l'augmentation ne sera pas loin des 80 euros revendiqués au départ.

Par contre, la direction n'a accepté de payer que deux jours de grève alors que c'est elle qui, en refusant de discuter, a prolongé le conflit. Pendant sept jours, elle a refusé toute discussion, faisant du chantage à une fermeture prochaine de l'usine, nous assurant que les propriétaires grecs étaient très mécontents et que les clients (les grands trusts pharmaceutiques donneurs d'ordre) étaient " volatils "...

Pour beaucoup de grévistes, de jeunes ouvriers en production, c'était une première. Le mouvement a aussi été l'occasion, tout en bloquant les camions ou en préparant le barbecue devant le portail de l'usine, de tisser des liens.

Alors chacun est satisfait d'avoir fait reculer la direction sur les salaires.