Galapagos-Proskelia - Romainville (93) : Une nouvelle charrette de licenciés annoncée14/03/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2015.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Galapagos-Proskelia - Romainville (93) : Une nouvelle charrette de licenciés annoncée

Galapagos, une entreprise de biotechnologie spécialisée dans la recherche de nouveaux médicaments, vient d'annoncer 21 suppressions d'emplois dans ses laboratoires de Romainville. Même si, par ailleurs, cette entreprise annonce 18 créations d'emplois, ceux-ci ne permettront pas le reclassement de tous les licenciés car les postes ne coïncident pas.

L'entreprise de Romainville est issue du désengagement du groupe Sanofi-Aventis d'un certain nombre de ses activités, un désengagement payé au prix fort par les salariés du groupe.

À la création d'Aventis (fusion de Rhône-Poulenc et d'HMR, Hoechst-Marion-Roussel), la direction avait décidé de se débarrasser de deux sujets de recherche ; les anti- infectieux et les maladies de l'os (ostéoporose, par exemple). En ce qui concerne la maladie de l'os, une " spin off " a été créée, c'est-à-dire l'externalisation de ce domaine de recherche, spin off créée par le principal dirigeant du domaine, et soutenue entre autres par un contrat de trois ans d'Aventis. L'entreprise issue de cette externalisation, baptisée Proskelia, est restée sur le site de Romainville avec les quatre-vingts salariés venus d'Aventis qui avaient accepté d'y être transférés.

Deux ans après, Proskelia était rachetée par Protrakan, puis cotée en Bourse. Un an après, vingt personnes étaient licenciées. Aventis n'accepta alors de réintégrer que quatre de ses anciens salariés. Début 2007, Prostrakan vendait son activité Recherche basée à Romainville à Galapagos, une entreprise installée en Belgique. Et c'est donc celle-ci, Galapagos Proskelia, qui vient, à son tour, d'annoncer 21 nouvelles suppressions d'emplois.

Aventis avait poussé à la création de Proskelia car cela lui permettait de se débarrasser de tout un secteur du centre de recherche qu'elle avait décidé de fermer, sans avoir l'inconvénient de licencier elle-même son personnel. Voilà à quoi servent les externalisations !

Mais pour les salariés, le responsable de ce gâchis, c'est Sanofi-Aventis. Ils revendiquent le retour dans le groupe de tous ceux dont les emplois vont disparaître. Ce ne serait qu'un juste retour des choses.

Partager