Du côté des milliardaires, 35 % d'augmentation... de la fortune14/03/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/03/une2015.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Du côté des milliardaires, 35 % d'augmentation... de la fortune

Ils seront bientôt mille. Riche année 2007 pour le club des milliardaires - en dollars - recensés par le magazine économique américain Forbes. Le club vient de gagner 153 nouveaux membres, atteignant un total de 946.

Leur nombre s'accroît de plus en plus vite. L'an dernier, il n'avait compté que 102 recrues, et leur fortune cumulée de 3 500 milliards de dollars a joliment prospéré : 35 % d'augmentation, sept fois plus que le taux de la croissance mondiale en 2006 ! Dans le détail du tableau, il n'y a rien de très nouveau : près de la moitié de ces richissimes se trouvent aux États-Unis, le vainqueur sans surprise restant le PDG de Microsoft, Bill Gates. La grande fortune ne connaît pas de frontières, le troisième du peloton est le magnat mexicain des télécommunications Carlos Slim, le cinquième, le " sidérurgiste " indien Mittal et le septième est le Français Bernard Arnault, PDG de LVMH, de plus en plus riche grâce aux produits de luxe. La parité est en quelque sorte malmenée, puisque la première fortune " féminine " de la liste, Liliane Bettencourt, PDG de L'Oréal, n'est que douzième.

Le temps, c'est de l'argent, paraît-il. En effet ! Il faudrait près de deux millions d'années à un smicard pour amasser l'équivalent de la fortune de Bernard Arnault (20 milliards d'euros) mais la fortune des milliardaires, elle, s'accroît bien plus vite : en quatre décennies, aux États-Unis, les possessions des 0,1 % les plus riches sont passées de 1 % de la richesse du pays à 5 %. 2 % de la population mondiale possèdent à eux seuls la moitié des avoirs industriels, financiers et immobiliers du globe. En revanche, la moitié la plus pauvre de l'humanité ne possède que 1 % de la richesse mondiale.

Il n'y a donc rien d'étonnant à ce qu'on recense parallèlement, au même moment, deux milliards d'humains mal nourris et 854 millions " d'affamés ", selon un spécialiste de l'agronomie.

Si l'humanité veut voir vivre d'une façon décente les neuf milliards d'êtres qui la constitueront d'ici moins d'un demi-siècle, elle n'aura d'autre solution que de s'attaquer, auparavant, au système qui fabrique la liste Forbes.

Partager