Le ministre de l'Éducation nationale de Robien vient de s'apercevoir qu'il était important d'avoir du vocabulaire pour pouvoir communiquer. Il faut donc, a-t-il conclu, que les instituteurs de maternelle fassent aux enfants des leçons de mots !

Les enseignants n'avaient certes pas attendu l'illumination ministérielle pour faire leur métier et donner du vocabulaire aux élèves. De même qu'ils n'avaient pas attendu que de Robien découvre le calcul et la grammaire pour les enseigner. Ils veulent simplement pouvoir le faire efficacement, c'est-à-dire avoir des classes d'autant plus petites que les enfants ont plus de difficultés avec l'apprentissage de la langue. Et cela doit se faire rapidement, car il y va de l'avenir de centaines de milliers de jeunes de milieu populaire !

Mais ce n'est pas le problème du ministre, qui parle de tout cela avec détachement et mépris, tant pour les élèves que pour les enseignants. Pour lui il ne s'agit que de tenir jusqu'au prochain gouvernement, car même s'il a peu de vocabulaire, il connaît le mot " maroquin ".