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- Lutte ouvrière n°2014
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Dans les entreprises
Hôpital Lyon-Sud : Y'en a marre des sous-effectifs !
Depuis le 27 février, plusieurs services sont en lutte contre les mauvaises conditions de travail.
Le service de radiologie d'urgence est, lui, en grève depuis début février, car la direction a décidé de changer les roulements des manipulateurs de radiologie, mais sans donner les effectifs nécessaires pour qu'ils puissent travailler correctement.
Tous les personnels des blocs opératoires ont commencé le 27 février des débrayages quotidiens de deux heures, qui réunissent 80 à 100 personnes. Les chirurgiens sont solidaires. Au début, les agents voulaient obtenir la possibilité de prendre leurs récupérations d'heures supplémentaires en journées complètes, ce qui est refusé. Mais comme chaque agent a accumulé 150 à 300 heures, en fait il est impossible de les récupérer avec l'effectif actuel. Aussi, lors d'une assemblée, ils ont décidé d'envahir le comité d'hygiène et de sécurité pour demander des embauches. Ce que la direction a refusé, disant qu'elle n'a pas les moyens de le faire.
Un service de gériatrie s'est lui aussi mis en grève pour réclamer l'embauche d'aides-soignantes, qui aujourd'hui tournent à deux au lieu de quatre. Et comme elles doivent s'occuper de 25 personnes âgées, en quinze jours elles n'ont pu effectuer que trois toilettes complètes. Ce sont les infirmières qui sont sollicitées pour remplacer les aides-soignantes manquantes.
Le service d'accueil des Urgences a décidé de se joindre au mouvement : les personnels dénoncent l'attente de 15 à 20 heures dans les couloirs, sur des brancards vétustes. Ils veulent du matériel pour travailler : des pousse-seringue, des appareils à tension, de nouveaux brancards...
Devant l'intransigeance de la direction de Lyon-Sud, tous les secteurs en lutte appellent l'ensemble des personnels de tous les hôpitaux des Hospices civils de Lyon à une journée de grève le 8 mars. Le même jour, des infirmières en colère de l'hôpital Édouard-Herriot appellent à une assemblée de tous les soignants des HCL pour organiser la riposte, avec pour slogan : « Brûlons nos cornettes, y en a marre de tourner en sous-effectifs, de revenir sur nos repos, d'un salaire médiocre, de la baisse de la qualité des soins ».