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- Lutte ouvrière n°2013
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Dans les entreprises
Alcatel-Lucent : La ronde des ministres... et des suppressions d'emplois.
Jeudi 22 février, les travailleurs d'Alcatel-Lucent de la région parisienne se sont rassemblés à Vélizy. Près de 1500 salariés se sont ainsi retrouvés, venant de Massy, Villarceaux, Chateaufort et Colombes pour continuer à protester contre les suppressions d'emplois.
Le soir même, l'intersyndicale était reçue par Larcher, le ministre du Travail qui quelque temps après, recevait, en compagnie de Villepin, Tchuruk et Giroux (PDG d'Alcatel-Lucent France).
L'intersyndicale publiait rapidement un communiqué pour préciser que Larcher " prônait la suspension du plan social ". Mais, le lendemain, vendredi, à la réunion du comité de groupe réunissant les syndicats à l'échelle européenne, la direction proposait de " renforcer le rôle d'échange et de dialogue du Comité de groupe européen en complément des procédures locales ". Elle ajoutait : " Par ailleurs, Alcatel-Lucent se félicite de l'initiative du gouvernement français de créer un groupe de travail sur l'avenir des télécoms en France ". Mais sur le plan de suppressions d'emplois : rien.
Depuis Sarkozy a déclaré : " Il n'est pas de la responsabilité d'un homme politique de donner une instruction pour suspendre un plan social. [...] Cela n'aurait pas de sens. Ca s'appelle de la démagogie et du populisme ".
Voilà qui est clair. Peut être quelques ronds de jambe de la part de certains à cause de la campagne électorale, mais sur le fond il est clair que c'est aux salariés et à eux seuls d'inverser la vapeur en contestant les choix faits par Alcatel-Lucent.
Aux dernières nouvelles, les suppressions d'emplois, dans le monde, se répartissent de la façon suivante : 6000 en Amérique du Nord, 4500 en Europe et 2000 en Asie Pacifique. Comme pour nous dire : Travailleurs de tous les pays, unissons nous !
Les ministres, les dirigeants d'Alcatel répètent qu'ils feront tout pour que le plan de suppressions d'emplois repose sur des " départs volontaires ". Ils auraient peut-être mieux fait de demander avant qui était " volontaire ", le plan en aurait été sérieusement minoré.
Concrètement, à Rennes, les 212 salariés répartis sur les sites de Cesson-Sévigné et Saint-Grégoire ont déjà dit très nettement qu'ils n'étaient pas volontaires pour que leur entreprise ferme et pour s'en aller. Alors, pour commencer à les croire, quand annoncent-ils le maintien du site de Rennes ?