Depuis le 8 février, les gardiens de musée ont entamé un mouvement de grève reconductible à l'appel des syndicats Sud, CFDT et FO. Ils dénoncent la détérioration de leurs conditions de travail liée à un sous-effectif chronique et réclament une augmentation d'au moins 50 euros de la prime mensuelle accordée aux surveillants en poste dans les salles d'exposition. Les gardiens gagnent entre 1100 et 1400 euros par mois selon leur ancienneté. Le mouvement, suivi d'après les syndicats par un gardien sur trois, a touché le Louvre et le musée d'Orsay et de façon moins importante le musée Guimet et les châteaux de Versailles et de Fontainebleau.

Le ministère de la Culture joue la guerre d'usure et renvoie les grévistes vers la direction de chaque musée, dont l'attitude va de l'ouverture gratuite ou à tarif réduit comme au Louvre quand les grévistes ont bloqué les caisses jusqu'à l'ouverture forcée malgré le manque de personnel dans certaines salles en passant par la fermeture complète comme à Orsay. La seule proposition du ministère est une réunion le 14 mars pour préparer une autre réunion le 4 avril prévue de longue date dans le cadre des discussions salariales. Mais les gardiens de musée restent décidés à obtenir ce qu'ils réclament.