Écoles maternelles et élémentaires de Paris : Les conditions se dégradent16/02/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/02/une2011.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Dans les entreprises

Écoles maternelles et élémentaires de Paris : Les conditions se dégradent

L'appel à la grève de jeudi 8 février a été bien suivi dans les écoles, où les raisons de mécontentement ne manquent pas. Les classes sont de plus en plus chargées. Et alors que près de 25000 élèves supplémentaires sont attendus en maternelle et primaire sur tout le territoire pour la rentrée prochaine, le ministère ne créerait que 500 postes: un poste pour cinquante élèves!

Dans l'Académie de Paris, en maternelle, les congés maladie courts ne sont presque plus remplacés. Quand on proteste, on nous répond: la priorité va aux Zep (zone d'éducation prioritaire) et à l'enseignement élémentaire.

Toujours à Paris, l'administration espère économiser une trentaine de postes à la rentrée. Comme en 2006, elle veut remplacer les instituteurs à temps partiel à 80% par des élèves-instituteurs en formation.

D'autre part, l'Éducation nationale veut intégrer les enfants handicapés dans des classes normales. Louable intention. Mais elle n'y met pas les moyens humains et très peu d'AVS (adjoints de vie scolaire). Or, normalement, un adulte (un AVS) devrait se trouver auprès de chaque enfant lourdement handicapé. Et ce manque est plus criant encore en maternelle. Avec trente enfants, faire fonctionner une classe est mission impossible. Et bien souvent des AVS ne sont affectés à une classe que pour quelques demi-journées par semaine.

Les conditions d'accueil et d'apprentissage se dégradent, les coups portés contre nos conditions de travail aussi. Les enseignants se sentaient un peu ragaillardis de se voir nombreux dans la rue le 8 février pour dénoncer ces reculs.

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