Depuis lundi 29 janvier au soir, les travailleurs de Hydro (anciennement Technal), qui fabrique et commercialise les fenêtres aluminium de la marque Technal, sont en grève pour leur salaire. Dès le lendemain matin, ils ont installé un piquet non filtrant devant l'entreprise et, depuis, les équipes en grève se relaient jour et nuit autour d'un brasero.

La grève est suivie à 80% des 317 ouvriers, et la production est sérieusement perturbée. Les grévistes refusent les propositions de la direction concernant les salaires: une augmentation générale de 25-30 euros maximum. Le reste serait versé sous forme d'augmentation individuelle, selon le bon plaisir de la maîtrise. La CGT demande qu'au lieu d'augmentations individuelles, il y ait une augmentation générale un peu plus conséquente (20 euros net de plus).

Hydro a doublé son chiffre en 2006, mais demande aux salariés de travailler plus... pour gagner toujours aussi peu: un salarié avec trente ans d'ancienneté touche 1300 euros net, primes comprises! La direction tire sur la corde du point de vue des salaires et des emplois. Elle a fait disparaître une quarantaine d'emplois dans les bureaux en 2005 et, à la production, elle remplace les anciens par des intérimaires et des CDD, au lieu d'embaucher. Quant à ce qui est demandé aux salariés, c'est la course aux objectifs de plus en plus élevés (sortir 2,5 tonnes de plus par jour pour un des ateliers, par exemple).

Les ouvriers de Technal ne viennent pas travailler pour entrer dans le Guiness Book des records de production, mais pour vivre, et ils sont déterminés à se faire entendre.