Samedi 3 février, en Corse du Sud, trois ouvriers sont morts dans l'écroulement de la passerelle métallique sur laquelle ils travaillaient. Ils se sont écrasés trente mètres plus bas. Ces ouvriers participaient à la construction d'un pont à Petreto-Bicchisano, sur un chantier dirigé par la société GTM Construction du groupe Vinci.

Il est déjà établi qu'il n'y avait pas de vent au moment de l'effondrement. Une enquête judiciaire a été ouverte. Mais avant même ses conclusions, chacun sait que le secteur du bâtiment est le plus dangereux pour les travailleurs, en raison des mauvaises conditions de travail imposées aux salariés par une grande partie du patronat.

En 2004 (dernières statistiques annuelles publiées) le BTP employait 7,6% des salariés du privé (1,3 million). À lui seul, il cumulait 17% des accidents du travail avec arrêt (120000 déclarés, dont 10000 entraînant une incapacité permanente) et 27% des décès au travail (170). Soit un accident grave toutes les deux ou trois minutes et un mort tous les deux jours!

Tous ces morts au travail ne sont pas des accidents, beaucoup sont de la seule responsabilité du patronat et du manque d'installations de sécurité.