À Saint-Brieuc, depuis un mois et demi, 30 à 50 personnes accompagnent tous les soirs Fathia et sa fille Samira au commissariat de police où elles sont tenues de pointer à 17h30; assignées à résidence, elles sont sous la menace d'un arrêté d'expulsion pris par le préfet des Côtes-d'Armor.

Ce rituel est parfois ponctué par de petites pressions de la police: un jour on leur demande leurs papiers... alors que la police les leur avait retirés lors de leur arrestation; une autre fois on leur fait remarquer qu'elles sont en retard: vérification faite, c'est la pendule du commissariat qui avance de quatre minutes; une autre fois encore on tente (sans succès jusqu'à présent) d'empêcher quelques accompagnateurs de pénétrer dans le hall d'entrée qui est public; jusqu'au commissaire qui ostensiblement compte les présents...

Peine perdue, la mobilisation ne faiblit pas, au contraire, et jeudi dernier, une bonne centaine de personnes, où figuraient un bon nombre de lycéens, s'est rendue à la Préfecture déposer une pétition des habitants de Balzac, le quartier où habite la famille, histoire de rappeler au préfet qu'il serait temps qu'une issue favorable soit trouvée à cette affaire.

Car pour tout le monde Fathia et ses enfants ne doivent pas être expulsés.