Le Pen, l’ami des riches17/01/20072007Journal/medias/journalnumero/images/2007/01/une2007.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Le Pen, l’ami des riches

Dans un entretien accordé au Parisien-Dimanche du 14 janvier, Le Pen rappelle à quelles couches sociales vont toute sa sympathie et sa compréhension.

Questionné sur l'éventuelle remise en cause de baisses d'impôts accordées aux plus favorisés, Le Pen répond en Monsieur Plus des politiques gouvernementales qui, année après année, se traduisent par toujours moins d'impôts pour les riches. «Je suis partisan, déclare-t-il, d'une réforme fiscale [qui], par étapes, déboucherait sur la suppression de l'impôt sur le revenu.»

Et pour qui n'aurait pas compris à qui va sa sollicitude, il enchaîne: «La chasse aux riches [...] décourage ceux qui participent de façon efficace à l'activité économique.» C'est beau comme du Sarkozy parlant des patrons, ou du Johnny expliquant comment cette prétendue chasse aux riches l'aurait poussé à chercher refuge du côté de Gstaad.

Johnny, «je ne l'approuve pas d'être parti en Suisse, ajoute Le Pen, mais je le comprends». Et de verser une larme sur les riches qui seraient à plaindre, car, dit-il, «on ponctionne, en France, ceux qui veulent travailler».

Le Pen se préoccuperait-il des travailleurs privés d'emploi, vivant en HLM ou même sans logis? Que non! Ceux qu'il plaint sont les gens de son monde. Des gens qui, comme lui, l'héritier des ciments Lambert habitant la somptueuse villa Montretout à Saint-Cloud, aimeraient, par exemple, qu'on soustraie leur «habitation principale du montant de l'ISF» (l'impôt sur la fortune), comme le demande Le Pen.

Le Pen a beau affirmer: «Les cités voteront pour moi», c'est aux beaux quartiers et aux privilégiés de la fortune que vont toutes ses préoccupations.

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