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Dans le monde
Autriche : Un gouvernement de coalition qui ne promet rien de bon
En Autriche, les élections législatives du 1er octobre dernier avaient fait tomber le gouvernement de coalition, formé par la droite catholique et l'extrême droite de Jörg Haider. Le vainqueur surprise de ces élections avait été le Parti Social Démocrate (SPÖ), qui avec 35,4% avait devancé la droite de 1%.
Aussitôt après l'annonce des résultats, les deux partis s'étaient lancés dans les habituelles tractations pour former un gouvernement de coalition. Elles ont duré jusqu'au mardi 9 janvier, soit trois mois et demi! En réalité, outre les postes de ministres et autres strapontins ministériels à se répartir, ces deux partis se partagent aussi les postes de hauts fonctionnaires et de hauts cadres des entreprises nationales. Ce système a donné naissance à l'expression «Proporz», qui signifie partage à la proportionnelle.
Mais le résultat de ces maquignonnages en a déçu plus d'un, notamment dans les rangs des responsables sociaux-démocrates, où beaucoup se sont plaints publiquement de leur principal dirigeant, accusé d'avoir bradé les intérêts du parti pour obtenir le poste de chancelier, car les plus importants ministères (Finances, Économie, Intérieur, Affaires étrangères) restent aux mains de la droite.
Le programme du nouveau gouvernement droite-gauche, qui annonce clairement sa volonté d'augmenter les taxes, notamment sur les produits pétroliers, de «réduire le déficit» -ce qui, pour ces politiciens, signifie une baisse des droits sociaux, des attaques contre les services publics et de nouvelles limitations au droit d'asile- ne diffère guère de celui de l'équipe précédente droite-extrême droite.