Le groupe Merck envisage de vendre ses activités de médicaments génériques. En France, cette activité emploie un peu plus de 300 personnes, la plupart dans l'agglomération lyonnaise.

Déjà en 2003 Merck avait annoncé la fermeture du site Lacassagne, à Lyon, avec plus de 300 suppressions d'emplois, étalées de 2004 à 2006. La lutte des salariés n'avait pas réussi à faire changer d'avis la direction. Cette fois c'est toute une branche, qui emploie 5000 personnes dans le monde, qui est menacée d'être vendue.

Ce n'est pas que cette branche soit déficitaire: elle a réalisé 1,8 milliard d'euros de chiffre d'affaires en 2005, avec un bénéfice de 238 millions. Dans cette branche, Merck occupe le quatrième rang mondial, et le premier en France. Et le secteur des médicaments génériques est en expansion.

Mais ce secteur est probablement moins rentable que d'autres secteurs pharmaceutiques, et Merck, qui s'est endetté de 10milliards d'euros en achetant le groupe de biotechnologies Serono, espère récupérer 4milliards d'euros par la vente de Merck Generics. Peu lui importe le sort des travailleurs de la branche vendue, qui ne savent pas s'ils vont tomber dans les mains d'un investisseur financier ou d'un groupe pharmaceutique.

Dans tous les cas, il leur faudra probablement se battre pour maintenir leurs emplois et leurs droits.