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Leur société
Les financiers ont, cette année encore, des raisons de croire au Père Noël
Les banques d'affaires new-yorkaises vont verser au total plus de 44 milliards de dollars de primes à leurs dirigeants et responsables. Nommé en juin dernier à la tête de Goldman Sachs, la principale firme financière américaine, son PDG, Lloyd Blankfein, va toucher 53,4 millions de dollars à lui seul, soit cinquante fois le gros lot du loto, mais d'un seul coup.
À New York, à Londres, à Paris et dans les principales places boursières, les banques spécialisées dans la spéculation baignent dans les profits. Les sommes distribuées à leurs dirigeants et à certains de leurs salariés haut de gamme, sont à la mesure des bénéfices réalisés à la suite des opérations de fusions-acquisitions pour lesquelles ils ont servi de conseillers, et des opérations boursières qui en ont découlé.
«Les clients des entreprises de Wall Street ont trop d'argent. Nous nageons dans le capital. Il y a trop de capital disponible et pas assez de possibilités d'investissements», explique un analyste de Wall Street cité par le quotidien Libération. Le monde de la spéculation se porte très bien donc, mais ce n'est pas un signe de bonne santé pour la société. Cette activité parasite et ses pourboires délirants sont le reflet, en négatif, d'un monde bien malade, qui préfère la spéculation à la production de biens utiles.
Une société qui n'a aucun avenir.