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- Lutte ouvrière n°2004
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Dans les entreprises
Groupe EBRA (presse) : Grève contre les restructurations
Mardi 19 décembre, aucun des titres du groupe de presse EBRA (Est, Bourgogne, Rhône-Alpes) n'est paru, suite à une grève de 24 heures du personnel non-journaliste. Ce groupe, qui comprend Les Dernières Nouvelles d'Alsace, L'Est Républicain, Le Journal de Saône-et-Loire, Le Bien Public, Le Dauphiné Libéré et Le Progrès, est maintenant détenu majoritairement par le Crédit Mutuel.
Selon la fédération FilpacCGT (Fédération des travailleurs des Industries du Livre, du Papier et la Communication): «C'est la direction générale du groupe qui porte l'entière responsabilité de la situation, créée par son refus de faire aboutir positivement la négociation du 17 novembre. La direction, en abandonnant précipitamment cette réunion, a pensé pouvoir traiter par le mépris les salariés du groupe.»
La direction du groupe vient de dénoncer unilatéralement 115 accords sociaux, qui fixaient un grand nombre de droits des personnels des nombreuses catégories différentes des métiers de la presse. Et son projet de restructuration prend prétexte de la modernisation des moyens techniques, pour la mise en page, par exemple, pour diminuer le personnel. Ce projet prévoit une réalisation unique des informations générales pour les divers titres, un système informatique unique situé dans le nouveau centre du groupe, à Lyon, une fusion des services administratifs et de ressources humaines - ce qui fait planer le risque de nouvelles externalisations en plus de celle du service paye -, ainsi que la fermeture de l'imprimerie de Saint-Étienne du titre La Tribune-Le Progrès, qui paraît sur la Loire.
Pour un groupe comme Le Progrès, cela entraînerait 130 suppressions d'emplois sur environ 350 postes de non-journalistes. Et il y aurait la même proportion de suppressions d'emplois pour les autres titres du groupe EBRA.
La grève de la nuit du 18 au 19 décembre a été très suivie. En ce qui concerne Le Progrès, elle avait été appelée en commun par la FilpacCGT, la CFDT et FO. Le service publicité a fait grève à 100%, ce qui est nouveau. Ailleurs, ce pourcentage de grévistes se retrouvait.
Les salariés non-journalistes de ces journaux ont montré leur détermination de ne pas être les sacrifiés de la réorganisation.