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- Lutte ouvrière n°2003
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Dans les entreprises
Lannion (Côtes-d’Armor) : Face aux revendications du personnel, le maire a dû céder en partie
À Lannion, depuis plusieurs semaines les employés territoriaux discutaient de l'action à mener pour réclamer une revalorisation de 100euros de leur régime indemnitaire, notablement inférieur à la moyenne du département.
Dans une note de service, en réponse à la CGT, la mairie criait à la ruine de la commune, allant même jusqu'à considérer qu'il faudrait augmenter de 14% la taxe d'habitation si elle acceptait d'augmenter cette prime mensuelle.
Peine perdue, les employés décidèrent en assemblée générale de débrayer le jour du CTP (comité technique paritaire). Après qu'une pétition eut été signée par la grande majorité du personnel, une centaine de salariés choisirent d'accompagner les délégués dans le hall de la mairie pour suivre de près les négociations. Un délégué venait rendre compte régulièrement de l'avance des discussions.
Devant le refus du maire -socialiste- d'accéder à la revendication des grévistes, ceux-ci décidèrent de débrayer à nouveau le lendemain... et de revenir à la mairie! Ce qu'ils firent, mais à 150 cette fois, accompagnés de nombreux enfants «pris en otages» car privés de cantine, tout heureux de venir pique-niquer avec leurs parents dans la salle du Conseil... sous les applaudissements des grévistes.
Cette fois, devant cette détermination et le soutien manifeste des parents, ce qui était absolument impossible la veille devint en partie réalisable. Il ne fallut pas longtemps au maire pour octroyer 50 euros d'augmentation de la fameuse prime. Une grande partie du personnel présent considérait cette mesure insuffisante mais la reprise du travail fut quand même votée. Rendez-vous était pris cependant pour la prochaine réunion du CTP de février prochain car, pour beaucoup, le compte n'y est pas!
Cette action était la première depuis bien longtemps à la mairie. Ce fut un bon moment et, pour certains, leur première grève. Ils ne l'oublieront pas de sitôt, d'autant qu'ils ont aussi obtenu le paiement de leurs heures de débrayage.