Bruxelles devrait, sous forme d'un "avis motivé" demander à la France de justifier les tarifs réglementés de l'électricité et du gaz par EDF et GDF, qui seront maintenus au-delà de la date du 1er juillet 2007. En effet, à ce moment la totalité du marché sera ouvert, y compris pour les particuliers. La Commission européenne ne veut pas que ces tarifs protégés se prolongent et que les clients d'EDF et GDF puissent échapper aux tarifs du marché qui sont, pour le moment, de 50% à 80% plus cher.

Le gouvernement français est évidemment gêné par quelques promesses qu'il a faites au moment du changement de statut d'EDF et GDF, de maintenir ces tarifs réglementés

En fait aussi bien à Bruxelles qu'à Paris -et en particulier aux sièges d'EDF et de GDF- on cherche à se débarrasser des tarifs actuels pour pouvoir passer à ceux du marché. Et rappelons que les tarifs de l'électricité ont déjà pas mal augmenté depuis quelques années, et que ceux du gaz ont littéralement explosé... alors qu'ils sont toujours encadrés par l'État.

La concurrence obtenue par l'ouverture du marché avait comme justification, claironnait-on, la baisse des prix. Or les prix du marché ne cessent de grimper, au point d'entraîner les protestations d'une partie du patronat qui voit aussi s'alourdir ses factures.

Ce qui est manifeste, c'est qu'on a menti à la population dans tous les pays de l'Union européenne pour faire passer une déréglementation qui ne profite qu'à quelques gros capitalistes.