Deux femmes ayant accouché à la maternité de l'Hôtel-Dieu de Lyon s'étant plaintes dans une lettre à un hebdomadaire, deux journalistes de celui-ci sont venus visiter cette maternité. Apprenant cette visite, la direction s'est empressée de trouver des solutions à de nombreuses situations laissées en plan depuis longtemps.

Ainsi des dossiers d'archives entassés à même le sol dans un couloir, contre toute notion de confidentialité et d'hygiène, ont soudainement été déménagés et rangés par du personnel réquisitionné. Une douche inutilisable depuis longtemps a été remise en état dans la journée. Le personnel d'entretien, quant à lui, a été mobilisé et a dû travailler en heures supplémentaires pour effectuer le ménage à fond. Les couloirs brillaient et une bonne odeur de propre régnait un peu partout...

Des agents de la maternité, étonnés par tant de promptitude de la direction, ont tenu à écrire aux deux journalistes pour leur expliquer que ce qu'on leur avait fait visiter ne correspondait par vraiment au quotidien de leur service. Ils leur ont exposé les nombreuses difficultés qu'ils rencontrent dans leur travail à cause des budgets insuffisants: manque chronique de personnel, manque de moyens pour l'entretien des locaux et la maintenance des équipements, murs délabrés dans les salles de consultation, ascenseurs très souvent en panne, course au petit matériel de bureau...

L'hôpital est un service public, et quand des choix désastreux y sont faits, cela doit être rendu public.