Rapport sur les inégalités : Un constat, mais après ?22/11/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/11/une1999.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Rapport sur les inégalités : Un constat, mais après ?

Un rapport que le "Conseil de l'emploi, des revenus et de la cohésion sociale", un organisme officiel, vient de publier pour la période 1993-2005, constate que, pour les plus pauvres, y compris ceux qui travaillent à plein temps, la vie est de plus en plus difficile.

S'interrogeant à propos du revenu moyen de la majorité de la population, 1315 euros par mois pour une personne seule, 1972 euros pour un couple, ce rapport fait le constat que : "La vie courante n'est pas évidente dès ce niveau de revenu, surtout si le loyer est élevé ou si les obligations de transport en prélèvent une large part. Que dire alors de ceux situés plus bas dans l'échelle sans être pour autant décomptés comme pauvres". C'est la réalité.

Avec des mots choisis, les auteurs mettent en avant une autre évidence, la responsabilité de "marchés financiers" boudant l'investissement et intéressés uniquement par la rentabilité à courte vue.

C'est le socialiste Jacques Delors qui préside cet organisme mis en place par sa propre fille, Martine Aubry, et par Jospin, aux côtés de l'ancienne dirigeante de la CFDT, Nicole Notat.

Delors s'est déclaré "personnellement indigné" par le sort fait aux jeunes qui cumulent tous les handicaps au niveau de l'emploi, de la précarité et des salaires. Il y a de quoi, mais c'est la situation faite au monde du travail qui a de quoi indigner.

L'indignation de Delors ne va pas jusqu'à dénoncer la responsabilité de ses camarades du Parti Socialiste. Sur les douze ans de la période étudiée dans ce rapport, qui ont été marqués par l'aggravation des difficultés pour une grande partie de la population, le Parti Socialiste a été au pouvoir durant cinq ans, presque la moitié du temps.

Partager