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- Lutte ouvrière n°1992
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Dans les entreprises
Privatisation de Gaz de France : Hausse des tarifset baisse des services.
Mardi 3 octobre, des milliers de gaziers et électriciens, venus de tout le pays, ont manifesté à Paris, à l'appel de six fédérations syndicales -sauf la CFDT- contre la privatisation de Gaz de France.
Un appel à la grève avait également été lancé pour cette journée où, à l'Assemblée nationale, les députés de l'UMP votaient le projet de loi, à quelques exceptions près. Même si les députés du PS, des Verts et du Parti Communiste ont voté contre, de même que ceux de l'UDF, le texte est évidemment passé à une large majorité et attend à présent d'être ratifié par le Sénat.
Deux petits tours et puis s'en ira... la part majoritaire de 80,2% que l'État détenait jusque-là dans le capital de Gaz de France. Une fois la participation de l'État réduite à un tiers, l'entreprise pourra être offerte au groupe Suez, puisque tel est le but de l'opération.
La suite, pour les usagers du gaz, on la connaît d'avance. Les tarifs, qui ont déjà subi des hausses considérables, ne seront même plus encadrés par une réglementation minimum. On connaît d'avance, également, la piètre qualité des services ensuite proposés. Lorsque la concurrence s'exerce, ce sont des économies à tous les étages, qui seront supportées par les usagers et le personnel. Il suffit de constater les dégâts de la concurrence capitaliste sur l'entretien du réseau téléphonique ou ceux occasionnés par la pléthore des opérateurs de renseignements.
Certes, le service public du temps d'EDF-GDF, société d'État, était bien plus au «service» des gros clients privés; mais l'encadrement, même minimum, qu'imposait l'État, ne serait-ce que dans la détermination des prix, n'existera plus. Le nouveau «géant» privé de l'énergie, dont le seul souci sera la satisfaction des actionnaires et la courbe du prix de l'action, sera encore moins au service des usagers.