Collège Jacques-Prévert – Noisy-le-Grand(93) : - La prévention de l’échec scolaire attendra21/09/20062006Journal/medias/journalnumero/images/2006/09/une1990.jpg.445x577_q85_box-0%2C104%2C1383%2C1896_crop_detail.jpg

Leur société

Collège Jacques-Prévert – Noisy-le-Grand(93) : - La prévention de l’échec scolaire attendra

Le collège Jacques-Prévert à Noisy-le-Grand cherchait à mettre en place, cette année, des études du soir destinées aux élèves entrant en sixième, afin d'habituer les enfants venant du primaire à travailler seuls après les cours. Il a dû revoir très nettement ses ambitions, en l'absence des crédits nécessaires.

L'idée partait du constat, par les enseignants, que nombre de ces élèves ne font pas les devoirs à la maison, ce qui affecte leurs résultats scolaires et augmente les risques d'échec. Initialement, il était question d'inscrire une heure supplémentaire dans l'emploi du temps de tous les élèves de sixième, soit huit classes, deux fois par semaine, en plus des études dirigées déjà mises en place par le professeur principal.

Pour renforcer les maigres ressources internes du collège et encadrer ces travaux, la chef d'établissement a cherché, depuis six mois, en toutes directions: des moyens supplémentaires auprès de l'académie pour rétribuer des heures supplémentaires à quelques professeurs, la collaboration des services municipaux et des associations, l'aide de bénévoles... Mais finalement, le collège n'étant pas classé en ZEP, bien que situé en «Zone urbaine sensible», aucun financement n'a été accordé.

Seuls quelques bénévoles et salariés d'associations d'éducation ont répondu positivement, obligeant le collège à réduire le projet initial de façon drastique. Ces études devraient se tenir, dans le meilleur des cas, une seule fois par semaine au lieu des deux prévues et n'être proposées qu'à environ un tiers des élèves de sixième, les plus en difficulté. Le projet de proposer le système à tous tenait compte des risques de stigmatisation des élèves désignés comme «mauvais».

Voilà encore un exemple de l'«ambition réussite» dont parle le gouvernement pour l'éducation: un dispositif autrefois encadré par des surveillants et des enseignants, pouvant rendre un vrai service aux familles matériellement en difficulté pour aider les enfants, et qui ne peut pas se mettre en place, faute de personnel et de crédits!

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